Mis en ligne par
Ignace de Witte
le
4 septembre 2012
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On doit la ligne du très beau coupé TT au designer Peter Schreyer qui est entretemps parti chez…Kia! La plateforme utilisée est celle, excellente, de l’A4. Depuis son lancement en 1998, le TT n’a cessé d’évoluer, par petites touches imperceptibles, et il est resté fidèle à son ADN d’origine, comme une 911. En version Diesel, c’est finalement un bon garçon. La TT diesel est la rare sportive a ne pas être malussée.
TT: pour les motards, c’est l’abréviation de Tourist Trophy, une course mythique qui se déroule sur l’île de Man (à mi-chemin entre l’Angleterre et l’Irlande) et qui est une des plus anciennes courses de motos au monde. Il faut savoir que NSU a participé à cette course dès 1911 et que NSU est par la suite devenu… Audi. Ce serait là l’origine du nom du coupé sportif d’Audi: un hommage au passé sportif de NSU. Pour d’autres, TT est simplement l’abréviation de « Technology & Tradition ». Nous préférons de loin la première explication.
En tous cas, une chose est sûre: l’étiquette TT, ne peut « coller » qu’à un modèle extrêmement sportif. Le TT est râblé: 4187 mm de long, pour 1952 mm de large et à peine 1353 mm de haut. Il ressemble à un fauve prêt à bondir!
Normalement, le TT est animé par un moteur essence 4 cylindres en ligne ou V6 de 2 litres, 2,5 litres ou 3,2 litres développant entre 211 et 340 CV, des puissances qui s’accommodent assez bien de la célèbre transmission intégrale Quatro et son différentiel à glissement limité. Ces petites bombinettes qui ont envahi les rues ont contribué à établir l’image sportive de la marque au même titre que ses multiples victoires aux 24 heures du Mans.
Mais voilà, la crise économique a fait son apparition et le prix des carburants ne cesse d’augmenter. Alors, pour ne pas ramer à contre-courant, Audi a sorti, dès 2008, une version Diesel de son magnifique TT. Il est animé par un sage 2.0 TDI développant 170 CV. Sur le papier, c’est 7 CV de moins que l’A5 2.0 TDI (lire par ailleurs) mais, « in vivo », le résultat est totalement différent: autant les 177 CV de l’A5 paraissent un peu justes pour les plus sportifs d’entre nous, autant les 170 CV du TT sont convaincants. D’autant plus qu’avec la transmission intégrale Quatro, on exploite à fonds tous les percherons.
Cela nous amène à une petite réflexion. Même les plus sportifs d’entre nous conduisent la plupart du temps à vitesse modérée sur le réseau routier. Ceux qui ont la chance d’avoir un TT V6 de 340 CV n’en utilisent quasiment jamais plus de la moitié. La moitié de 340 c’est justement 170 CV, la puissance du TT Diesel: pensez-y. D’autant plus que le relief de La Réunion est très accidenté et que la motorisation Diesel, avec son couple important à bas régime (350 Nm à 1750 tr/min), se conjugue très bien avec les « rampes » et autres routes en lacets des hauts.
Sous ses airs de « bad boy », le TT est une voiture parfaitement utilisable au quotidien. Les places à l’arrière sont correctes et le coffre vous surprendra par sa capacité: 290 litres et jusqu’à 700 en abattant la banquette arrière. Et il ne faut pas se fier à la ligne de toit: à l’intérieur, c’est très spacieux, même pour votre serviteur avec ses 1,87cm.
Avec sa transmission intégrale, son différentiel à glissement limité et son excellent châssis, le TT Diesel vous propulse d’un virage serré à l’autre avec un brio dont peu de voitures essence sont capables. Il faut être particulièrement… mauvais pour prendre la tenue de route du TT en défaut.
Comme quoi on peut parfaitement conjuguer look hyper-sportif, côté pratique et même économies.
