Mis en ligne par
Ignace de Witte
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33% des BMW neuves sont des modèles X et même 50% à La Réunion. Le X2 vient compléter une gamme déjà bien étoffée, qui compte dorénavant six modèles (en attendant un monstrueux X7, prévu pour très bientôt). Une certaine cohérence se dessine dans la gamme: les X impairs (1, 3 et 5) ont un look de break, alors que les X pairs (2, 4 et 6) ont une ligne plus sportive. L’équation «trouvez l’X qu’il vous faut» devient de plus en plus difficile à résoudre, tant il y a de choix, car BMW est une des marques les plus dynamiques du marché, avec un rythme très soutenu de lancement de nouveaux modèles.
Le X2 arrive sur un segment très concurrentiel: Mercedes GLA, Peugeot 3008, Jaguar E-Pace, Volvo XC40, futur Audi Q4, etc. Pour construire le X2 (code constructeur F39), les ingénieurs allemands sont partis des plans du X1 (F48) mais ils ont tout changé. Les dimensions tout d’abord: le X2 est plus court de 79 mm, plus large de 3 mm et plus bas de 72 mm par rapport au X1. Le centre de gravité est plus bas, l’empattement reste identique (2670 mm), ainsi que la garde au sol (sauf avec l’option châssis sport qui abaisse la caisse de 10 mm). Tous les éléments de carrosserie sont spécifiques, à l’exception des poignées de portes!
On notera au passage l’évolution de la double calandre, désormais plus large vers le bas, et le clin d’œil aux gloires du passé avec le logo sur le montant arrière, qui rappelle instantanément aux BMistes les célèbres coupés 3.0 CS, CSI et CSL des seventies ! L’aérodynamisme est très étudié et le CX est excellent pour un SUV: 0,28. Les sorties d’échappement ressemblent comme deux gouttes d’essence à celles du X6: deux gros tubes de 90 mm de diamètre.
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Le X2 se veut compact mais il accueille confortablement 5 adultes. BMW reste fidèle à son leitmotiv et la répartition des masses est toujours de 50% sur le train avant et 50% sur le train arrière, pour un comportement routier sans surprise, un caractère neutre, ni survireur, ni sousvireur.
On notera que cette répartition des masses est d’autant plus facile à atteindre avec certains choix techniques. Pour rappel, la Série 2 Active Tourer lancée en 2015 à La Réunion a provoqué un vent de panique, vous pensez: un moteur 3 cylindres en position transversale et la traction avant, alors que pour la clientèle historique, une BMW digne de ce nom ne peut avoir qu’un moteur 6 cylindres en ligne, placé en position longitudinale avant et qui actionne les roues arrières (propulsion)!
Tout le monde s’est rassuré en se disant que la Série 2 Active Tourer était un monospace familial… Mais BMW a réitéré son coup de Trafalgar avec le nouveau X1 (F48) lancé fin 2015, avec, pour ménager les susceptibilités, une version xDrive (4 roues motrices), qui permet au moins d’évacuer le débat traction avant/propulsion. Le X2 reprend tous ces choix techniques jugés «révolutionnaires» par certains et confirme la volonté de BMW de réserver dorénavant les solutions mécaniques «nobles» à son haut de gamme.
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Une chose n’est pas négociable quand on achète une BMW: le plaisir de conduire. De fait, la tenue de route du X2 est excellente, la direction précise et, grâce à une boîte automatique bien étagée, le 20d de notre modèle d’essai (un 4 cylindres de 190 chevaux) s’est montré agréable et même joueur. Le diamètre des jantes va de 17 à 20 pouces, en fonction du niveau de finition (19 pouces sur notre modèle d’essai).
Cela change l’esthétique mais cela joue aussi directement sur le confort: il sera plus ferme avec une dimension de jante plus importante, puisque l’épaisseur de pneu sera alors plus mince. Le X2 est moins long que le X1 mais l’habitabilité est identique, alors, forcément, c’est le volume du coffre qui diminue, mais pas beaucoup: il est de 470 litres, contre 505 litres pour le X1. Le X2 est disponible en version «sDrive» (2x4, traction avant) ou xDrive (4x4), mais pas avec toutes les motorisations.
Au lancement, le X2 est disponible en essence (20i de 192 chevaux) et diesel (20d et 25d, de respectivement 190 et 231 chevaux), uniquement avec une boîte automatique. BMW proposera également plus tard une version sportive du X2. Mais, vues les dimensions de la baie moteur, qui imposent une motorisation transversale et compacte, il n’y a aucune chance que cette future version sportive du X2 soit mue par le 6 cylindres en ligne emblématique de la marque, ce sera plus vraisemblablement un 4 cylindres survitaminé.
Le tarif commence à 47.900 € (20i sDrive BVA) mais devrait descendre encore un peu avec l’arrivée des versions 18i (3 cylindres) et 18d (4 cylindres), annoncées pour dans quelques mois et qui seront disponibles en boîte manuelle. Actuellement, chez LEAL Réunion, une BMW neuve sur deux est achetée par quelqu’un qui fait reprendre un véhicule d’une autre marque. Le X2 poursuit clairement cette politique de conquête et va attirer de nouveaux clients vers la marque.
