Mis en ligne par Ignace de Witte le 3 avril 2019
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
On savait qu’une Buick Riviera de 1972 «boat tail» avait été importée à La Réunion. Nous avons eu le plaisir de la voir en vrai lors du rassemblement d’Américaines de Saint-Denis le 31 mars 2019, en compagnie d’un 2e exemplaire, de 1971!
Le nom «Riviera» fait référence à la «French Riviera», qui désigne la Côte d’Azur, Nice, Monte-Carlo, le soleil!
Le modèle a été lancé par Buick (subdivision de General Motor) en 1963 mais c’est la troisième génération (1971-1973) qui reste la préférée d’une majorité d’Américains. Elle a été dessinée par Jerry Hirshberg, sous la direction de Bill Mitchell.
Les éléments les plus remarquables sont la vitre arrière, inspirée de la Corvette Sting Ray de 1963, l’absence de pilier central et la face avant typée «shark nose».
Quelques mots de son propriétaire: «Ma Riviera je l’ai achetée dans l’Oregon en 2010;le vendeur est devenu depuis un très bon contact et on a fait venir d’autres véhicules pour des amis avec lui. Ma Riviera, je l’ai achetée état «à restaurer mais roulante». J’ai vendu ma Chevrolet Malibu coupe de 1979 pour me l’offrir! Elle est arrivée à la Réunion en 2011. Et avec des amis on l’a restaurée, au moins la rendre plus belle et propre, mais il reste beaucoup à faire, comme à l’intérieur les sièges avant, quelque point aussi à voir au niveau du moteur, qui est d’origine». En fait, la restauration a été assez profonde, avec notamment de gros travaux de carrosserie, pour éliminer tous les points de rouille. Une vidéo de la restauration est visible ICI (facebook).
Le moteur est un V8 de 455 cu (soit 7,5 litres), avec un carburateur quadruple-corps. La compression a été abaissée de 10:1 à 8,5:1 pour fonctionner avec du «unleaded». Cela lui fait perdre de la puissance: de 350ch il passe à 255 ch. La Riviera passe quand même de 0 à 60 Mph en 8,1sec: pas mal pour une «atmo» de 1926kg! La boîte de vitesses est une TH-400 automatique, à 3 rapports, avec le levier au niveau de la colonne de direction (certains modèles ont le levier sur le tunnel central). La voiture a un LSD, comprenez par là un «Limited Slip Differential» (différentiel à glissement limité).
Le 2e exemplaire (marron) exposé est de 1971, reconnaissable à quelques détails.
Les versions suivantes ont des sièges avant séparés mais celle de 1971 a encore une banquette avant, qui a son avantage: on peut glisser facilement d’un côté à l’autre pour entrer ou sortir.
Le dossier de la banquette se rabat en deux parties, pour donner accès aux places arrières.
C’est un coupé mais ses dimensions offrent plus d’espace intérieur que pas mal de berlines modernes: 5.533mm de long (5.545mm en 1972 et 5.674mm en 1973, en raison du changement de pare-chocs) x 2.029mm de large et 1.372mm de haut.
Le son du V8 «atmo» est une pure merveille.
Le millésime 1971 se reconnaît notamment à ses «louvres» sur le dessus de la malle arrière, un accessoire sensé extraire l’air de l’habitacle mais dont le fonctionnement a suscité des critiques, au point qu’il a été abandonné dès 1972 (la bleue).
Le pare-chocs avant semble inspiré de la série «The green Hornet» (Le frelon vert)!
Les ventes n’étant pas fantastiques, Buick a pensé que c’était en raison de son style trop affirmé. Il a été corrigé avec la 4e génération (1974-1976) puis la 5e (1977-1978), etc. toujours plus consensuel. Résultat: aujourd’hui, les amoureux de Buick Riviera ne jurent que par la 3e génération (1971-1973) et deux magnifiques exemplaires roulent à la Réunion!