Mis en ligne par
Ignace de Witte
le
4 aout 2009
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Lorsque le géant américain Chevrolet a décidé de rebadger les petites coréennes Daewoo avec son célèbre logo en forme de croix, personne n’a compris. Pour le public, Chevrolet, c’est avant tout des modèles comme la Corvette et la Camaro et c’est sacrilège de coller le badge de cette marque mythique sur une Daewoo Matiz ou une Daewoo Nubira, qui n’ont rien de « muscles cars ». La nouvelle Cruze marque une évolution: on sent que les ingénieurs de General Motor ont repris en main leur usine coréenne et le produit a fait un incontestable bond en avant en termes de prestations, tout en restant à un prix très bas. À première vue, la Cruze est la première Chevrolet « made in Corea » qui mérite son badge. D’où sans doute le nom (« Cruze » veut dire croix).
Scène authentique: Tu as quoi comme voiture? Oh, moi, j’ai une Chevrolet. Cette réponse évoque dans un premier temps l’illumination du regard de l’interlocuteur, puis, immédiatement, un froncement de sourcil interrogatif: « Oui, mais quoi comme Chevrolet? » Il existe en effet deux Chevrolet: celle qui est « made in the USA » et qui fait rêver, et celle qui est « made in Corea » qui fait rigoler. Une Matiz avec un badge Chevrolet, c’est peut-être commercialement exact, mais c’est sacrilège vis-à-vis du rêve américain que cette marque véhicule. Heureusement, les choses évoluent et la Cruze est la première Chevrolet qui ne fera peut-être pas rigoler vos amis.
Vu le prix de vente, qui reste lui bien coréen, il ne faut pas s’attendre à une ligne de BMW série 3 (sauf peut-être un faux-air, vue de l’arrière), mais l’ensemble est bien proportionné et ne fait pas « low-cost » comme une Logan. La Cruze est une berline tri-corps classique, c’est à dire avec un compartiment moteur, un habitacle et une malle arrière. Elle mesure 4,60m. La Chevrolet Cruze est construite sur la plate-forme de l’Opel Astra, comme le Chevrolet Captiva est fabriqué sur la plate-forme de l’Opel Antara.
La Cruze a pris du volume par rapport à la Lacetti qu’elle remplace, et la Cruze peut transporter cinq « John Wayne » sans qu’ils aient les genoux dans le menton (ils auront juste un peu la tête qui touche le toit à l’arrière). Le coffre est également d’un volume digne d’une familiale. Le compartiment moteur nous a surpris par le fait, d’une part qu’il n’est pas escamoté derrière un tas de plastiques comme c’est la mode et, d’autre part, par le fait que les organes moteurs sont disposés de façon très méthodique et tous parfaitement accessibles.
Le moteur de la Cruze (version essence) est un quatre cylindres transversal ECOTEC , avec la courroie de distribution à gauche (quand on fait face à la voiture) et la boîte de vitesses à droite. L’injection se fait «derrière» (côté habitacle) et l’échappement devant (côté radiateur). Cette disposition permet de gagner de la place par rapport à un quatre cylindre en ligne. Les faisceaux de câbles et de durites ont été étudiés avec soin. Contrairement à ses lointaines cousines américaines, la Cruze n’est disponible qu’avec une boîte de vitesses manuelle (et c’est une traction avant).
Dans l’habitacle, on ne nage pas dans le luxe mais on a droit à des matériaux à priori solides et une ergonomie satisfaisante. La clim’ est de série.
HG Automobiles a organisé une simple présentation statique de la Cruze et nous ne parlerons donc pas de ses qualités dynamiques.
La Cruze est commercialisée en métropole 17.200 € et elle ne craint personne en terme de rapport qualité/prix, le prestige de la marque américaine en plus. À La Réunion, La Chevrolet Cruze est disponible à partir de 22.500 € (1,6 litre essence 122 CV) et le prix grimpe jusqu’à 27.500 € (2 litres diesel 150 CV).
