Mis en ligne par
Ignace de Witte
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Le Ranger d’entrée de gamme a vu son moteur 2,5 litres se muscler et passer de 109 à 143CV, grâce à une culasse 16 soupapes, une injection à rampe commune et un turbocompresseur. Il a ainsi rattrapé son retard face à la concurrence. Le Ranger de notre essais est celui du haut de la gamme, équipé d’un 3 litres TDI délivrant 156 CV. Mais il est surtout positionné «haut de gamme» en raison de la présence d’une boîte de vitesses automatique à 5 rapports, qui apporte un agrément et un confort de conduite typiquement américains.
À l’origine, le pick-up est un véhicule utilitaire, réservé aux professionnels. Mais en cette ère des loisirs, il séduit de plus en plus de particuliers, surtout à La Réunion où la TVA n’est pas perçue sur ce type de véhicule, en vertu d’une largesse du gouvernement. Encore que depuis peu, les choses ont évoluées et, dorénavant, une réglementation européenne exige que pour rester dans la catégorie des véhicules utilitaires, la benne du véhicule doit faire au moins 50 % de l’empattement. Aucun problème pour les «simple cabine» et les «extra cab» mais le couperet tombe sur certains «double cabine». En ce qui concerne le Ford Ranger, c’est juste mais c’est dans la limite puisque la benne du double cabine mesure 1m53 et l’empattement 2m98 !
Le fisc fait donc les yeux doux au Ford Ranger et celui-ci est proposé à partir de 29.990 € TTC (super cab XLT), notre modèle d’essais étant lui facturé 39.390 € TTC, ce qui est très concurrentiel par rapport aux 4x4 classiques offrant des performances et un niveau d’équipement comparables. En plus, si vous êtes professionnel assujetti à la TVA, vous pouvez récupérer la TVA, soit 2.520 € pour le modèle de base et 3.312 € en ce qui concerne notre modèle d’essais, ce qui fait que le Ranger vous revient alors à 27.470 € en version de base et 36.078 € pour le modèle essayé: voilà une mesure concrète pour le pouvoir d’achat !
Photos © vroum.info
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Dans la série télévisée «Walker Texas Ranger», Cordell Walker, joué par Chuck Norris, roule souvent en pick-up mais c’est toujours un modèle US. En Europe, les pick-ups ont certes le vent en poupe mais ils restent de dimensions plus modestes. Le Ford Ranger, qui est également commercialisé aux USA, est une agréable synthèse des contraintes européennes et du spirit of America, avec notamment une calandre et les rétroviseurs chromés, le roll-bar et les marchepieds également chromés et de belles jantes alliages. Dans une maison, le véritable luxe, c’est l’espace. Eh bien dans le Ford Ranger: c’est pareil !
L’intérieur est simple mais bien agencé, avec une clim efficace, une sono de bonne qualité et des sièges en cuir très confortables et même…chauffants! Les rangements sont en nombre suffisant. Principale différence notoire par rapport à une berline de prix comparable: le moteur est bruyant à froid, en raison à priori d’une mauvaise insonorisation du compartiment moteur.
Quand on passe à l’essais dynamique, il ne faut plus comparer le Ranger à une berline: c’est quand même un pick-up, de franchissement qui plus est! À vide, sur route, la suspension est assez sèche. Chargé et/ou sur un parcours accidenté, elle doit se révéler excellente. Sur route, le freinage demande une pression assez forte sur la pédale mais il arrête les 1,8 tonne à vide de l’engin sur des distances très courtes. La direction est agréable en toutes circonstances, en mode propulsion et en mode 4x4. Le moteur est vigoureux, la puissance vient instantanément, sans temps de réponse comme avec d’autres moteur turbocompressés.
Quant à la boîte automatique, c’est un vrai régal! Il faut simplement s’habituer à sa gestion particulière: on a l’impression curieuse d’être en roues libres dès qu’on lève le pied de l’accélérateur. Ce n’est absolument pas gênant, c’est même positif car on se dit que ça va faire baisser la consommation! En effet, n’oublions pas que le moteur fait trois litres de cylindrée et que la bête pèse 1,8 tonne à vide. Par mesure d’économie, on roulera de préférence toujours en mode 2H (propulsion) et on laissera les positions 4H (4x4 rapports longs) et 4L (4x4 rapports courts) pour le tout terrain. En ville, la visibilité à l’arrière n’est pas terrible , c’est logique avec une benne, et on apprécie les radars de recul pour faire un créneau.
Nous n’avons pas emmené le beau véhicule tout neuf prêté par la CMM sur un parcours tout terrain mais, en nous mettant à genoux pour vérifier, nous pouvons confirmer la présence d’un solide châssis échelle, de ressorts à lames à l’arrière et de bras de suspensions bien dimensionnés, de tôles de protection de forte épaisseur, une bonne garde au sol, etc. Le changement du mode «propulsion» au mode 4x4 se fait en roulant, jusqu’à 100 km/h, en tournant simplement un petit bouton situé devant le levier de vitesse. Un voyant au tableau de bord indique quand la boîte est opérationnelle dans le mode choisi. Même s’il s’accompagne d’une augmentation de la consommation, le mode 4H est plus sûr sur chaussée mouillée.
En résumé: le Ford Ranger est un bel outil de travail, robuste, conçu pour durer, qui conviendra également aux particuliers désireux d’acquérir un 4x4 de franchissement et de loisirs parfaitement utilisable au quotidien et à un prix abordable.
Chantez avec moi: « In the eyes of a ranger, The unsuspecting stranger, Had better know the truth of wrong from right, Cause the eyes of a ranger are upon you,
Any wrong you do, he’s gonna see, When you’re in Texas, Look behind you, Cause that’s where the rangers gonna be ».
Dans la langue de Molière : « Dans les yeux du Ranger, L’étranger sûr de lui, Ferait mieux de connaître la
différence entre le Mal et le Bien, Parce que les yeux du Ranger sont posés sur toi, Tout ce que tu feras de mal, il le verra, Quand tu es au Texas,
Fais attention à tes arrières, Car c’est là que se postera le Ranger ».
