Mis en ligne par
Ignace de Witte
le
4 juillet 2009
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La marque coréenne a pris le virage à temps et ce ne sont plus les 4x4 Tucson et Santa-Fé qui représentent maintenant le cœur de ses ventes mais bien les petites berlines sympas et économiques. La nouvelle venue, l’i20, s’intercale entre l’i10 et l’i30 et c’est une sérieuse concurrente des 207, Clio, Mazda 2, Seat Ibiza et autres Ford Fiesta: le fameux «segment B». Hyundaï s’est adapté aux nouvelles tendances du marché en moins de 2 ans…
L’i20 a été spécialement conçue pour le marché européen, avec une qualité de fabrication à la hausse par rapport à la Hyundaï Getz, qu’elle vient remplacer. La version de base (14.990 € TTC clés en main) est équipée d’un 1,2 litre essence délivrant 78 CV. Rafik Cassam-Chenaï et Arnaud Macheret, d’ÉCORÉ, nous ont confié à l’essai le modèle juste au dessus, équipé d’un 1,4 litre essence développant 100 CV et qui est commercialisé 16.490 €. On notera que l’on s’éloigne des tarifs de Hyundaï à ses débuts à la Réunion (1992), qui étaient vraiment «low cost». La politique de Hyundaï est maintenant d’offrir des prestations équivalentes à la concurrence en se plaçant juste en dessous en termes de prix.
Les Réunionnais ne jurent que par les voitures diesel mais il faut reconnaître qu’une essence procure un plus grand agrément de conduite, déjà par cette facilité qu’a le moteur pour grimper à 5500 tours (régime de puissance maxi de l’i20), alors qu’un diesel crache ses poumons à ce régime! Le premier atout de cette i20, ce sont ses 100 CV, qui sont bien là, sous la pédale de droite, et qui s’expriment d’autant plus facilement que la voiture ne pèse que 1081 kg, ce qui lui confère un rapport poids/puissance à son avantage. L’i20 est une voiture très vive. Ceci dit, ce n’est pas une sportive mais bien une petite voiture familiale, une familiale qui n’est pas triste! Elle devrait ainsi séduire ceux qui, en raison de la crise, changent de voiture et en profitent pour descendre un peu en gamme.
Avec l’i20, il feront des économies substantielles mais préserveront un certain agrément de conduite. Le volant est réglable en hauteur et en profondeur et le siège conducteur est réglable en hauteur, de sorte que tout le monde trouve la position de conduite qui lui convient. Les sièges assurent un confort très ferme, comme dans une Béhemme. La suspension est elle aussi très ferme, en tous cas à vide. La direction est assistée électriquement et le niveau d’assistance est parfait à notre goût. Le freinage est très puissant. L’embrayage ne réclame pas d’effort et le maniement de la boîte de vitesses, à 5 rapports, est très précis et rapide: un vrai régal. Le comportement dynamique de l’i20 ne souffre d’aucune critique particulière en usage urbain ou sur route: elle est stable, confortable et précise. La seule chose que l’on peut peut-être lui reprocher, c’est la mauvaise filtration des bruits de roulage, que l’on ne décèle pas en usage urbain, mais qui fatigue un peu sur les longs trajets. Mais peut-être est ce simplement dû à la monte d’origine: pneus coréens Kumho en 175/70/14.
En plus, les jantes sont en tôle… Il faut bien que le différentiel de prix par rapport à la concurrence s’explique d’une façon ou d’une autre: il n’y a pas de miracle en automobile! Heureusement, il y a de très belles jantes alu en 14, 15 et même 16 pouces au catalogue Hyundaï et, chaussées de pneus de bonne marque en 185/60/14, 185/50/15 ou 195/50/16, cela devrait résoudre le problème.
Le niveau d’équipement de la i20 est par ailleurs excellent, avec des rétroviseurs réglables et rabattables électriquement, une clim efficace, une prise iPod et USB, les commandes de l’autoradio au volant, un ordinateur de bord, un filet de coffre, 6 airbags, des vitres électriques avant et arrières, des antibrouillards avant, une télécommande d’ouverture/fermeture à distance avec clef rétractable, l’ABS, la banquette arrière rabattable 1 tiers/2 tiers, etc. Par contre, comme signalé plus haut, pas de jantes alu (option) et pas non plus de tableau de bord en plastique moussé comme sur une Béhemme mais du plastique dur. Encore une fois: il faut bien expliquer la différence de prix. L’instrumentation est en revanche complète et parfaitement lisible, de jour comme de nuit.
La vie à bord est confortable, avec des rangements intelligents (dont une boîte à gants tellement grande qu’on peut y ranger le triangle de sécurité), une sono et une clim efficaces. Le coffre est vaste, 295 litres, et l’espace de chargement passe à 1060 litres en rabattant la banquette arrière.
Dernier point, qui prend de plus en plus d’importance de nos jours: avec 133 grCO2/km, l’i20 est neutre en ce qui concerne l’éco-taxe, pas de bonus, pas de malus.
Au final: une bonne petite voiture, qui a ses arguments dans un choix comparatif avec les leaders du segment B (Renault Clio et Peugeot 206-207).
