Mis en ligne par
Ignace de Witte
le
4 mai 2011
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On n’achète pas une américaine sans adhérer aux valeurs US. Le Jeep Patriot est construit au pays d’Obama, du Coca-Cola et de Marylin Monroe et il vous le rappelle à chaque instant. Dans la gamme Jeep, le nouveau Patriot est sans doute celui qui correspond le mieux au marché réunionnais.
La ligne générale du Patriot est celle d’un classique SUV 5 portes, sauf qu’à l’avant on a droit à la calandre mythique à fentes verticales et phares ronds des Jeep du débarquement: immédiatement, on est propulsé dans l’ambiance US!
L’habitacle a beaucoup évolué par rapport à la génération précédente. La planche de bord est toute en rondeurs et la finition est maintenant irréprochable. Évidemment, il s’en trouvera toujours un pour critiquer les plastiques qui sont durs mais il faut savoir qu’ils sont bien plus résistants au soleil que les plastiques moussés de la concurrence : les Américains aiment ce qui est costaud. On remarquera la taille des portes-gobelets : c’est pour les menus XXL de votre burger restaurant favori! Les commandes de la clim sont simples et intuitives. Les compteurs sont bien lisibles, avec la vitesse indiquée en km/h ET en mph, et on apprécie la présence au niveau de l’ordinateur de bord d’une boussole numérique, qui fait rêver aux grands espaces américains, et d’un indicateur de pression des 4 pneus, ce qui évite de les vérifier inutilement à la station-service.
On est très confortablement installé, grâce notamment à de très beaux sièges en cuir, avec réglage électrique côté conducteur. Cuir, clim : on est visiblement dans un 4x4, mais civilisé. Cette impression se confirme quand on détaille la transmission: on a là une boîte de vitesses manuelle classique, à six rapports quand même, et la seule commande 4x4 est un discret petit levier-interrupteur chromé située entre les sièges avant, qui permet de passer manuellement en mode 4x4. Sinon, le reste du temps, le Patriot est une très sécurisante traction avant qui se met automatiquement en mode 4x4 quand une perte d’adhérence est détectée.
À l’usage, on découvre que la voiture est équipée d’un système d’aide au démarrage en côte entièrement automatique (sans aucun bouton à actionner) mais il n’y a pas de « boîte courte ». Il faut en déduire que le domaine de prédilection de cette Jeep est la ville, la route et les chemins roulants. La Patriot n’est effectivement pas un 4x4 de franchissement pur et dur comme le Wrangler, qui est même une sacrée référence en la matière (au prix d’un châssis échelle, de ponts rigides, de suspensions à lames et d’une direction virile alors que le Patriot a une suspension à roues indépendantes, une direction très douce et une tenue de route de berline).
En ce qui concerne le marché réunionnais, le Patriot répond certainement aux besoins d’une plus large clientèle. D’autant plus que son nouveau moteur, un tout nouveau 2,2 litres turbodiesel common rail de 163 CV est très convaincant. Il délivre seulement 23 CV de plus par rapport à la génération précédente mais cela fait une sacrée différence, le nouveau Patriot est très vif en toutes circonstances, même quand il s’agit d’effectuer un dépassement dans la côte du Tampon. Et il est très silencieux. Ce nouveau bloc est en fait construit en Allemagne, à Kolleda, dans une usine qui assemble déjà le tout nouveau bloc Mercedes 4 cylindres turbodiesel de 2.143cc qui va se généraliser sous le capot de toute la gamme à l’étoile, de la classe A au Sprinter. Vous l’avez compris, c’est ce bloc moteur Mercedes que l’on trouve sous le capot de la Jeep Patriot, avec simplement quelques aménagements spécifiques.
Une esthétique à la fois élégante et historique, une motorisation européenne performante, un réseau après-vente fiable et une part du rêve américain: le Jeep Patriot devrait se faire une belle place au soleil de la Réunion. D’autant plus que son prix est très intéressant par rapport à la concurrence asiatique.
