Mis en ligne par
Ignace de Witte
le
4 décembre 2011
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Ce coupé est généreux: la caisse a les dimensions extérieures de la berline (4,59m de long). La ligne de toit est en revanche bien celle d’un joli coupé, très fluide. Le tout forme une voiture qui inspire force et respect. L’intérieur de notre modèle d’essai est de toute beauté, avec une sellerie cuir couleur bordeaux qui s’harmonise parfaitement avec le gris métallisé de la carrosserie. Question agrément de conduite, nous sommes sous le charme de la combinaison boîte automatique, stop&start et système d’assistance au démarrage en côte (ou descente).
De l’avis de tous, c’est une réussite esthétique, une personnalité bien à part, un très beau coupé sportif. Mais c’est une quatre places quand même. Les portières sont très longues et les sièges avant laissent facilement accès aux places arrières: le dossier se replie en actionnant une petite manette chromée à hauteur d’épaule et le siège lui-même s’avance et se remet en place électriquement. Le réglage des sièges avant se fait d’ailleurs 100% électriquement, grâce à plusieurs boutons rassemblés sur une platine fixée sur la portière, bien plus pratique que ce que l’on trouve chez certains concurrents où il faut tâtonner sur le côté de l’assise.
Et pour faciliter encore plus l’accès à bord du conducteur, le volant, lui aussi réglable électriquement, se relève au maximum. Ce coupé sait accueillir ses passagers! On admire alors le design sobre mais très élégant de la planche de bord, soulignée d’un insert en alu brossée. Mercedes oblige: le classique « levier de frein à main » est remplacé par une petite pédale que l’on enfonce pour serrer le frein de parking et un levier que l’on tire pour le desserrer. La manette de commande des essuie-glaces est également « de l’autre côté » par rapport à la concurrence, c’est à dire à gauche du volant, et la commande des phares est un bouton rotatif au tableau de bord. Sur notre modèle d’essai, nous avons droit à une boîte de vitesses automatique (BVA) à 7 rapports, avec deux modes de conduite, confort et sport. Les palettes au volant sont réservées à l’option pack sport.
Ici, pour passer en mode manuel, il suffit de pousser le levier à gauche pour descendre les rapports, à droite pour les monter. Mais habituellement, on reste en mode «D» automatique, car la gestion de cette BVA est parfaite en toutes circonstances. Ce qui nous a particulièrement plu, c’est, en circulation urbaine, c’est à dire la principale utilisation d’une voiture à La Réunion, l’agrément de conduite que procure la combinaison BVA, « stop& start » (un équipement assez rare sur une automatique) et système d’assistance au démarrage en côte (ou en descente).
Cas concret: vous arrivez à un stop en pente, disons, au hasard, au Tampon, où 50% des stops sont en pente montante ou descendante. Vous freinez. Une fois le véhicule à l’arrêt, le moteur va s’arrêter automatiquement (stop & start). Vous appuyez alors un peu plus fortement sur le frein : un témoin va s’allumer au tableau de bord: «HOLD». Vous pouvez alors retirer votre pied de la pédale de frein, la voiture ne va pas bouger. Dès que vous pouvez passer, vous enfoncez simplement la pédale d’accélérateur, le moteur va redémarrer en une milliseconde, le frein va se desserrer tout seul et la voiture va partir. Une fois qu’on en a l’habitude, on ne peut plus s’en passer tellement la conduite est plus simple!
Autre aide à la conduite qu’offre cette Mercedes: une caméra située derrière le rétroviseur intérieur lit les panneaux de limitation de vitesse. Sur une île qui détient le record de France du nombre de panneau au kilomètre, c’est très utile. Par exemple, sur le boulevard Sud à St-Denis, certains tronçons sont limités à 70 km/h, d’autres à 50 et parfois on ne sait plus!
Nous avons également apprécié les phares qu’ils ne faut pas constamment basculer du mode route au mode croisement : un capteur, toujours au niveau du rétroviseur intérieur, fait varier le faisceau lumineux en continu en fonction des phares des véhicules arrivant en sens inverse. De plus, les phares pivotent et éclairent l’intérieur des virages.
L’équipement est trop complet pour être détaillé.
Et le moteur : nous ne vous avons pas encore parlé du moteur! Sur notre modèle d’essai, c’est un quatre cylindre turbodiesel qui délivre 170 chevaux. Il n’a pas la fougue de la version AMG mais c’est, à notre humble avis, une motorisation qui convient parfaitement à cette voiture à La Réunion, car c’est un bon compromis agrément de conduite/économie (moins de 2,5 litres de cylindrée dont moins d’octroi de mer et seulement 5 litres de gazole au 100, même avec la BVA).
Les trains roulant sont parfaits et ce coupé est agile et confortable en toutes circonstances, que ce soit sur la Route des Tamarins ou sur les petites routes des hauts et même au passage des ralentisseurs (dont il faut souligné que la moitié ne sont pas aux normes à La Réunion).
Le modèle de base (boîte manuelle, moteur turbodiesel 170 chevaux, sièges tissus) est à 49.200 €. Notre modèle d’essai, qui comporte pas mal d’options, est à 65.000 €. Mais n’oubliez pas que le vrai prix d’une voiture, c’est son prix d’achat moins son prix de revente et les Mercedes sont très bien cotées sur le marché de l’occasion. Quant à l’élégance, il n’y a pas beaucoup de voitures sur le marché qui arrivent à la cheville de ce coupé Mercedes.
