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Mis en ligne par
Ignace de Witte
le
4 mars 2016
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Vous voulez un véhicule spacieux, solide, fiscalement avantageux et qui passe partout? Le nouveau Mitsubishi L200 est une option à envisager. Ford Ranger, Nissan Navara, Toyota Hilux, Mazda BT50, Isuzu D-Max, Mitsubishi L200, sans oublier VW Amarok, sont des véhicules plébiscités à La Réunion en raison notamment des avantages fiscaux qu’ils procurent.
En effet, leur benne mesurant plus de 50% de leur empattement, ils entrent administrativement dans la catégorie des VU (Véhicules utilitaires) et ne sont donc pas frappés de TVA. Mieux encore: si l’acquéreur est un professionnel assujetti dont le siège est à La Réunion, celui-ci peut la récupérer: c’est un cas unique de TVA-NPR (TVA non perçue récupérable).Cette mesure gouvernementale est destinée à aider les entreprises réunionnaises à s’équiper en matériel professionnel mais elle intéresse aussi les simples particuliers. Ces derniers ne peuvent certes pas récupérer la TVA mais ils sont tout de même intéressés par le fait de ne pas la payer, car cela diminue quand même le prix d’achat de 8,5%, ce qui n’est pas rien!
Deuxième avantage fiscal, pour toutes les catégories d’acheteur cette fois-ci: les Véhicules Utilitaires ne sont pas soumis au bonus-malus, en l’occurrence, c’est 2200 € d’économisés (173 grammes de CO2 au km).Comme en outre la mode est aux SUV, les importateurs surfent sur cette vague et proposent des pick-ups qui n’ont plus rien d’utilitaire en ce qui concerne le confort à bord: sièges en cuir, climatisation, système audio haut de gamme, insonorisation parfaite, caméra de recul, etc. dignes d’une luxueuse berline.
Même les prestations routières sont d’un niveau comparable à une berline de prix équivalent.En fait, le seul inconvénient d’un pick-up à La Réunion, à nos yeux, c’est sa longueur (5,21m), qui le pénalise au moment où on cherche une place de parking en ville! Et encore, avec la caméra de recul, la manœuvre est grandement facilitée.
Sinon, à par ça, un pick-up c’est vraiment un «bon plan»!Mitsubishi construit le L200 (appelé Triton sur certains marchés) depuis 1978 et en a commercialisé 4 millions d’exemplaires, dans 150 pays. C’est donc un produit parfaitement abouti, un «classique». Didier legendre rappelle que c’est Monsieur Abdul Cadjee qui a su ancrer le Mitsubishi L200 dans le paysage automobile réunionnais et Cotrans (groupe Hayot) poursuit le travail.
Nous avons eu le plaisir d’essayer le nouveau L200 sur le circuit Félix Guichard, en compagnie du pilote professionnel Cédric Chane qui nous a prodigué de précieux conseils de conduite. Le châssis a été revu et corrigé, pour améliorer la capacité de traction, qui atteint maintenant 3,1 tonnes, et augmenter la rigidité (moins de torsion lors d’un croisement de pont). La carrosserie posée sur ce châssis est également nouvelle et offre une structure plus rigide qui permet à ce pick-up de décrocher 4 étoiles à l’Euro-NCAP et d’avoir des portières arrières antagonistes sans montant central sur la version «Club Cab».
Des détails aérodynamiques ont également été revus et le Cx est amélioré, passant de 0,46 à 0,40. Nous avions testé l’ancienne génération du L200 sur un parcours idéal: la route de Cilaos et ses 400 virages! Il nous avait séduit par sa facilité de conduite, sa maniabilité et sa tenue de route. La nouvelle génération est également excellente sur parcours routier, quelques tours de piste sur le circuit Félix Guichard nous en a convaincu.
Lors du slalom entre les cônes, la caisse reste stable, elle ne se penche pas de gauche à droite de façon exagérée. Et pourtant, les débattements de suspension sont très importants, comme l’essai sur la partie terre du circuit nous l’a démontré! Le rayon de braquage est également intéressant: 5,9m.Quant aux angles d’entrée, ventral et de sortie, ils sont excellents, de même que la garde au sol, et le L200 ne touche jamais lors des franchissements.
Une barre pare-chocs a cependant été placée à l’arrière, sous la benne, car le porte-à-faux est quand même important.Sous le capot, on trouve un tout nouveau bloc diesel entièrement en aluminium de 2,4 litres de cylindrée (juste en dessous des 2,5 litres à partir desquels on passe à la tranche supérieure d’octroi de mer). Il développe selon la version 154 ou 181 chevaux.
Ce moteur coupleux (380 ou 430 Nm de couple) est associé à une boîte manuelle à 6 rapports ou une boîte automatique à 5 rapports avec palettes au volant. Il est surtout associé à une transmission 4x4 à gestion électronique très efficace, héritée du Pajero.Tout d’abord, il y a une boîte de transfert qui permet une réduction de 1 à 2,566 quand on passe en «boîte courte».
Ensuite, en version normale «easy select», le train avant et le train arrière dispose chacun d’un différentiel couplé au système ABS de freinage. En clair: quand une roue se met à patiner, l’ABS le détecte et freine cette roue, ce qui reporte mécaniquement le couple disponible sur l’autre roue, qui est elle en adhérence.
En version «super select», il y a en plus un différentiel central, qui permet de répartir le couple disponible entre les trains avant et arrière.
Le L200 est également équipé d’une aide au démarrage en côte et d’un blocage de différentiel arrière magnétique, pour les conditions d’adhérence les plus précaires (sable mou, ornière boueuse).
Cela fait beaucoup de technologie mais, concrètement, le pilote se contente de choisir le mode de propulsion adapté à la situation, 2H (2 roues motrices, propulsion, rapports longs), 4H (4 roues motrices, rapports longs) ou 4L (4 roues motrices, boîte courte), et l’électronique s’occupe de tout.
Un des avantages du L200 par rapport à ses concurrents, est qu’il peut rouler en 4 roues motrices jusqu’à 140 km/h, ce qui le rend très sécurisant sur route mouillée.On notera que ce pick-up travail/loisirs est garanti 5 ans / 100.000 km, une durée qui coïncide avec une éventuelle défiscalisation, et qu’il se décline en trois carrosseries mais dont seulement deux sont disponibles en France: «Club Cab» (à partir de 29.200 €) et «Double Cab» (à partir de 32.500 €).
Le «single cab» n’est plus disponible en France.
