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auteurMis en ligne par Ignace de Witte le

Porsche Macan

SUV très sportif

Les SUV compacts constituent le segment le plus dynamique du marché. Bonne nouvelle pour les concessionnaires de la marque : Porsche vient de lancer un tout nouveau modèle pour compléter sa gamme et il entre justement dans la catégorie des SUV compacts ! Porsche oblige, ce nouveau modèle est évidemment plus Sport qu’Utilitaire, mais c’est quand même bien un SUV, c’est-à-dire pratique au quotidien. Le Macan (mot signifiant parait-il tigre en malais) n’est pas un baby Cayenne : si esthétiquement, il s’en approche (4 portes, 5 places, moteur à l’avant), au volant, on a plutôt l’impression d’être à bord d’une 911 qui a pris du coffre !

Grâce à François Caillé et Bertrand Chartier, nous avons pu essayer le tout premier exemplaire de Macan arrivé sur notre île. Il faut savoir que ce nouveau modèle est un succès commercial dès son lancement, exactement comme le Cayenne à son époque. Pour preuve, La Réunion a une dotation de 15 véhicules pour 2014. Eh bien figurez-vous que 7 étaient déjà vendus avant le lancement ! Et le plus important, c’est que 6 sur les 7 ont été commandés par des non porschistes.

Le Macan est donc de toute évidence un véhicule de conquête, il attire vers la marque de nouveaux clients. Porsche pense même que le Macan sera la Porsche la plus vendue au monde.

Pour info, l’an dernier, Porsche a vendu à La Réunion 21 VN (Véhicules neufs). Le Macan devrait permettre à Porsche Réunion d’atteindre les 30; c’est en tous cas l’objectif que se fixe François Caillé. À Stuttgart, les mêmes ambitions sont affichées : Porsche pense augmenter ses volumes de vente de 50% avec ce nouveau modèle qui propose une alternative enthousiaste aux Audi Q5, BMW X3, Volvo XC60, Mercedes GLK et autres Land-Rover Evoque.

Photos © vroum.info
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)

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L’approche de Porsche semble être la suivante : actuellement, un amateur de Porsche achète une 911 ou une Cayman pour se faire plaisir et il doit acheter une deuxième voiture s’il veut partir avec femme et enfants en week-end ou tout simplement pour aller faire les courses. Avec le Macan, c’est deux en un : voiture plaisir et voiture utile dans le même flacon.

Tout l’enjeu de notre essai fut de vérifier si en lançant un produit «de volume», Porsche n’y perdait pas son âme.

Gros investissement financier et humain

En tous cas, le constructeur a mis les moyens : 500 millions ont été investis dans l’usine de Leipzig, qui assemble les Cayenne et les Panamera, et 1400 nouveaux emplois ont été créés. L’usine possède son propre circuit de course (certifié par la FIA) et une piste d’essais pour les clients.

Le Macan, à première vue, forcément, il a un faux air de baby Cayenne: 4 portes, 5 places, moteur à l’avant, garde au sol importante… Mais déjà quand on pénètre dans l’habitacle, on perçoit la différence: cela ressemble plus à une 911 qu’à un Cayenne. La position de conduite est jambes tendues et le volant assez proche du corps. Contact à gauche du volant, comme sur toute Porsche qui se respecte, et le compte-tours est en position centrale.

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Le néophyte sera par contre assez surpris par le nombre de boutons car, chez Porsche, c’est la règle : 1 bouton = 1 fonction. Et le Macan regorge de fonctionnalités ! La motorisation la plus prestigieuse est évidemment le V6 3,6 litres double turbo (un pour chaque côté du V), qui développe 400 chevaux et abat le 0 à 100 en 4,6 secondes, soit le même chrono que la Porsche 911 Carrera sport coupe, le confort des passagers en plus.

Juste un ton en dessous, on dispose du V6 de 3 litres, toujours double turbo, qui développe 340 chevaux. Et enfin, on dispose d’un moteur diesel, emprunté à Volkswagen, de même que la plateforme est empruntée à l’Audi Q5. Mais on jure chez Porsche que le moteur et la plateforme ne sont absolument pas standard mais revisités de fond en comble pour que la hiérarchie en termes de sportivité soit respectée dans le groupe VAG : Porsche en haut, Audi, Volkswagen et Skoda en bas. 70% des composants de la plateforme Audi sont ainsi modifiés par rapport au Q5. Le Macan est notamment plus bas de 4 cm et plus long de 7 cm.

Un diesel qui arrache le bitume

Notre modèle d’essais était équipé du moteur diesel. C’est un V6 TDi de 3 litres de cylindrée qui développe 258 chevaux. C’est le même qui équipe la Panamera diesel. Le 0 à 100 est abattu en 6,3 secondes, ce qui est plus qu’honorable pour un SUV de 1880 kg. Si sur le papier, les performances sont bonnes sans être exceptionnelles (pour une Porsche), en revanche, les impressions au volant sont bel et bien au rendez-vous, grâce tout d’abord à une gestion très intelligente de la cartographie, qui propulse l’engin exactement comme il faut quand on enfonce franchement la pédale d’accélérateur et grâce ensuite au fait que ce moteur diesel dispose de 580 Nm de couple, soit le couple le plus important des trois motorisations disponibles.

Évidemment, comme il s’agit d’un diesel, il atteint sa zone rouge plus vite qu’un essence et le coup de pied au cul dure forcément moins longtemps qu’avec une essence (jusqu’à 230 km/h quand même, sur circuit). Le Macan diesel doit son brio à l’excellentissime boite PDK (Porsche Doppel Kupplung = double embrayage) à 7 rapports, qui fait complètement oublier qu’un diesel même estampillé Porsche crache ses poumons à 5000 tours/minute (contre 6500 pour un moteur essence).

La montée du Tampon comme juge de paix

En conduite sportive (touche «sport» ou «sport+» activée), les montées en régime de ce diesel sont jubilatoires, même sur la quatre voies Saint-Pierre-Le Tampon. En conduite normale, les changements de rapport sont forcément plus précoces, pour économiser le carburant et pour un plus grand confort des passagers, qui n’aiment peut-être pas être tout le temps en mode «circuit».

La voiture est évidemment équipée de palettes au volant mais la gestion de la boite auto est tellement perfectionnée qu’on quitte rarement le mode de conduite «auto». On notera que le Macan est équipé d’un bouton «tout-terrain» qui modifie plusieurs paramètres du véhicule afin de l’extirper de n’importe quelle situation délicate (bourbier, gravier, plage, etc.) et lui conférer de réelles aptitudes au franchissement.

4x4 mais typé propulsion

En ce qui concerne le comportement routier, son terrain de prédilection, la suspension, classique ou pneumatique (option) est absolument irréprochable, de même que la direction, le freinage (étriers à 6 pistons à l’avant, disques céramiques en option), etc. mais le plus important est que le Macan est un 4x4 typé propulsion. En clair, en usage normal, 100% de la puissance est transmis aux roues arrières. Ce n’est qu’au fur et à mesure que le train arrière a des difficultés d’adhérence que la puissance est transmise au train avant. Bref, un vrai comportement de Porsche!

Alors, oui, c’est un SUV, oui, c’est un diesel, oui, c’est une voiture qui accueille 5 adultes, oui, il y a un bouton «stop & start». Mais c’est avant tout une Porsche et le magnifique chronomètre qui trône au milieu de la planche de bord n’est pas un gadget, vous trouverez même son utilisation très facile (commandes au volant)!

Porsche Macan S Diesel V6 3 litres: à partir de 86.900 €. Prix du modèle essayé (options sièges sport cuir, toit panoramique, suspension active, jantes 19 pouces, équipement audio Bose, etc.) 116.000 €.

 # Porsche   # Allemagne drapeau   # segment J   # SUV XL 

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