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Le spécialiste réunionnais de la vente et installation de climatiseurs vit grâce au soleil: plus il fait chaud, plus il a de travail! Pour aller au bout du raisonnement, l’entreprise a décidé de s’équiper en voitures électriques qui seront rechargées grâce à des panneaux solaires.
Les voitures électriques, tout le monde en parle mais rares sont ceux qui sautent le pas. Harry Grondin a voulu tenter l’expérience et fin 2012 il a acheté une Mitsubishi i-Miev. Cela fait maintenant plus de deux ans qu’il l’utilise quotidiennement et son constat est clair: «Pour les déplacements en ville, c’est génial. Je fais toutes mes visites de devis avec ça. Les gens posent souvent la question de l’autonomie: elle est de 120 km sûrs. C’est largement suffisant pour mes déplacements professionnels, je peux aller chez un client à St-Leu et revenir sans problème. Les gens se font de fausses idées sur l’autonomie dont on a besoin: La Réunion c’est tout petit, on fait des déplacements très courts. Là je l’ai chargée lundi, on est mercredi, je vais la recharger: même pas besoin de le faire tous les jours».
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Quant à la fiabilité, elle est excellente: le seul soucis que Harry a eu en plus de 2 ans d’utilisation et 22.000 km parcourus est un changement de batterie accessoires, c’est-à-dire la batterie 12 volts identique à celle de votre voiture, qui fait fonctionner les phares, l’auto-radio, etc.
Harry est tellement satisfait de sa voiture électrique, qu’il en a acheté une deuxième il y a six mois, un Renault Kangoo 100% électrique. Auguste, le salarié à qui il l’a confié, était un peu réticent au début, mais dès la première journée il a changé d’avis et maintenant, pour rien au monde il reprendrait une voiture thermique: «On roule zen, il n’y a pas de bruit. Et puis les clients sont surpris et intéressés».
Rouler en voiture électrique donne en effet à Harry G une image d’entreprise respectueuse de l’environnement. Mais c’est loin d’être le seul avantage. Le premier est économique: rouler en voiture électrique est plus cher à l’achat, les mensualités sont plus élevées, mais, avant, Auguste, dont la zone d’intervention est le centre-ville de Saint-Denis, mettait 50 € de carburant chaque semaine dans le réservoir, soit 200 € par mois. Donc, l’un dans l’autre, Harry G s’y retrouve: «Si par exemple j’ai une mensualité de 500 mais que j’économise 200, cela revient à avoir une mensualité de 300».
L’autre avantage est d’être autonome: «Trois grèves des stations-service en trois mois, cela nous a causé un préjudice financier important. Avec des voitures électriques, on peut continuer à travailler, on ne dépend plus du lobby des pétroliers. J’ai quand même entre 6000 et 7000 € de factures de carburant chaque mois, sans compter l’entretien».
Car une voiture électrique nécessite un entretien réduit: des pneus, des plaquettes de freins, des balais d’essuie-glaces, mais pas de pot d’échappement, pas d’embrayage, pas de filtre à huile, pas de bougies à remplacer, pas de révision de pompe à gasoil, etc.
Et pour être totalement indépendant, Harry G a le projet d’acheter une flotte de nouveaux véhicules électriques et des installations solaires pour les recharger. Ces installations seront aux quatre coins de l’île, au plus proche des zones d’intervention de ses équipes. Et comme Harry est du genre à aller au bout de son raisonnement: «Mode de transport alternatif, alors financement alternatif: pour ce projet, je vais faire appel au Crowdfunding (financement participatif), sur la plateforme www.lendopolis.com, avec l’objectif de lever 250.000 €».
À La Réunion, le soleil brille presque toute l’année, rouler en voiture électrique rechargée avec des panneaux solaires est une évidence. Harry G prouve que même les entreprises peuvent s’y mettre, ce n’est pas compliqué, c’est juste une décision à prendre.
(28 septembre 2021): pour résoudre le problème de l’autonomie et du poids des batteries, Renault développe un Kangoo avec une motorisation hydrogène.
