Mis en ligne par
Ignace de Witte
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Oui, il est beau! Le C-HR est le fruit du bureau de design européen de Toyota, avec comme objectif de sortir du lot sur un segment «SUV» (Sport Utility Vehicle) de plus en plus encombré. Mais ne vous fiez pas aux apparences: ce qu’il a de plus remarquable, à nos yeux, c’est sa motorisation essence turbo, qui est dotée d’un équipement autrefois réservé aux dragsters «top fuel»!
C’est dans l’Ouest, au «Domaine des Palmiers» à Saint-Paul, que la CMM nous a invités à venir découvrir ce tout nouveau modèle dans la gamme Toyota, très original par son design, notamment au niveau des portières arrière, parfaitement effacées, et des blocs optiques saillants.
Son look est ce que l’on remarque en premier et c’est certainement ce qui va lui assurer un succès commercial mérité, même en finition «entrée de gamme», c’est-à-dire sans la carrosserie bicolore.
À notre humble avis, Toyota a cherché à reconquérir les adeptes de l’ancien Rav4 trois portes, inconsolables depuis que le Rav4 n’existe plus qu’en version 5 portes!
Techniquement, le C-HR repose sur la même plate-forme que la nouvelle Prius et est donc «sans surprise»: suspension Mc Pherson à l’avant, double triangle à l’arrière, du classique qui a fait ses preuves.
Ce SUV offre une position de conduite surélevée, comme son nom l’indique d’ailleurs: C-HR pour Coupé High-Rider. Le mot «coupé» étant justifié par les portes arrière qui se fondent totalement dans la carrosserie. La découpe des vitres arrière renforce l’idée qu’il s’agit d’une 3 portes.
Sous le capot de ce pseudo-coupé, on trouve au choix un moteur hybride (une spécialité de la marque), mais également une très intéressante motorisation essence.
Bon, il s’agit d’un simple 4 cylindres en position transversale, à 16 soupapes et double arbre à cames qui délivre 116 chevaux, mais il est unique sur le marché par la présence d’un échangeur air-eau. Deux mots de technique: un turbo permet d’augmenter la puissance d’un moteur en comprimant l’air admis, donc en augmentant la quantité d’oxygène introduite dans les cylindres. Mais, si vous vous rappelez vos cours de physique-chimie: quand on comprime un gaz, sa température s’élève.
Pour y remédier, certains constructeurs installent d’origine un échangeur (intercooler) entre le turbo et l’admission: c’est une sorte de petit radiateur, placé devant le gros radiateur du moteur, où on fait transiter l’air pour y être refroidi avant d’être envoyé dans les cylindres. Ce système «air-air»fonctionne bien, mais on peut faire mieux, avec de l’eau. Ce n’est pas pour rien que les Porsche ont peu à peu abandonné leur historique refroidissement par air pour adopter un refroidissement par eau! Aux USA, l’idée d’un échangeur «air-eau» entre le turbo et l’admission a été développée dans le monde du dragster.
La déclinaison de cette technologie sur le Toyota C-HR n’a rien d’aussi impressionnant: on remarque seulement un boîtier en aluminium posé sur le bloc moteur d’où sortent deux petites durites. La technologie «air-eau»est là, mais elle n’est pas poussée à l’extrême, ne vous attendez donc pas à une augmentation phénoménale de la puissance, mais simplement à un meilleur rendement général. Ce bloc de 1197cc de cylindrée développe 116 chevaux et 185Nm de couple: c’est pas mal, mais ce n’est pas un dragster!
Avec quatre adultes à bord, nous avons emprunté des petites routes des hauts et des quatre-voies. La voiture affichait moins de 50km au compteur au départ et n’était donc pas encore bien rodée. Le moteur s’est montré docile et volontaire. La voiture pèse 1375 kilos à vide, ce qui est très raisonnable. La boîte de vitesses manuelle à 6 rapports est plaisante et bien étagée. Par contre, le système censé donner un petit coup de gaz lors du changement de rapport, pour que celui-ci soit plus fluide, est trop discret à notre goût.
Autre reproche: l’autoradio: lui, c’est une catastrophe! L’écran à affichage bleu sur fond noir est peut-être joli la nuit, mais absolument illisible en plein soleil. La CMM a promis que ce problème allait être réglé très rapidement.
Au chapitre des bonnes surprises: c’est un coupé (enfin presque), mais le coffre permet de transporter plus de bagages que la concurrence, grâce à ses dimensions généreuses (377 litres). En abaissant le dossier de la banquette et en penchant celui du siège passager, on peut même transporter un vélo adulte entier sans démonter la roue avant ni baisser la selle, ce qui est exceptionnel pour une voiture de ce gabarit (4,38m de long)!
Le Toyota C-HR est commercialisé à La Réunion à partir de 28.432 €.
Il est également disponible avec le 1,8 litre hybride de la Prius et il existe une version 4 roues motrices. Notre modèle d’essai 1,2 turbo avait une boîte manuelle, mais une boîte automatique est au catalogue pour ce modèle.
