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Ignace de Witte
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Crise oblige, les automobilistes optent pour des voitures plus petites, mais auxquelles ils demandent plus d’équipement, plus de confort et plus de performances. La troisième génération de Yaris fait écho à cette tendance du marché: elle fait tout comme l’ancienne, mais en mieux et pour le même prix. En outre, elle est toujours fabriquée en France, à Valenciennes, ce qui est un argument commercial auquel bon nombre de Français sont encore sensibles.
Pour ceux qui n’ont pas suivi l’actualité du constructeur japonais depuis longtemps, rappelons que la Yaris s’appelait autrefois Starlet, un modèle qui a toujours eu beaucoup de succès à La Réunion. Une Yaris (ou une Starlet), c’est pas pour sa ligne craquante qu’on l’achète, mais plutôt parce qu’elle offre un bon rapport qualité/prix et qu’elle correspond à l’utilisation qu’on fait d’une voiture à La Réunion: beaucoup de ville et un peu de route. La Yaris représente ainsi 50% des ventes de Toyota dans l’île, alors que partout ailleurs dans le monde, le «best-seller» de Toyota, c’est plutôt l’Auris (qui correspond à l’ancienne Corolla), le modèle juste au dessus.
La crise ne fait que renforcer l’intérêt de la clientèle pour la Yaris. La crise se traduit en effet par une diminution des ventes de VN (Véhicules Neufs) , le marché réunionnais est passé, grosso-modo, de 30.000 à 25.000 VN par an, mais on assiste également à une descente en gamme. Or, dans la gamme Toyota, en dessous de la Yaris, il n’y a (à La Réunion), que l’Aygo, qui est une excellente petite voiture, mais à vocation plus urbaine (moins spacieuse) et qui avoue ses limites sur les trajets routiers, alors que la Yaris est à l’aise en ville et à l’aise sur la route.
Autre tendance du marché: les automobilistes achètent des voitures plus petites mais ils leurs demandent en revanche plus de confort, plus de performances et plus d’équipements.
Question confort, la nouvelle Yaris est plus longue de 10 cm, ce qui a permis d’améliorer l’habitabilité et la capacité du coffre, tout en restant une des plus courtes du segment (3,85m), ce qui, avec un rayon de braquage très court, la rend très agréable en ville. C’est une vraie cinq places (bon, si vous placez trois costauds de plus d’1,85cm à l’arrière, ils seront un peu serrés quand même).
La troisième génération de Yaris est aussi plus silencieuse, grâce à une meilleure insonorisation.
Question performances, on a le choix entre un 1.0 litre trois cylindres essence de 69 chevaux, un 1.3 litre quatre cylindres essence de 99 chevaux, et un 1.4 litre quatre cylindres diesel de 90 chevaux, cette dernière motorisation étant, de loin, la préférée des Réunionnais (75% des ventes). Ce sont des motorisations apparues avec la 2e génération mais les performances sont améliorées par le fait que la nouvelle Yaris a perdu du poids par rapport à l’ancienne. La boîte robotisée de notre modèle d’essai (avec palettes au volant s’il vous plaît) s’est avérée moins rapide qu’une véritable boîte automatique mais, en ville, elle procure quand même un confort de conduite supérieur à une boîte manuelle.
Question équipement : la Yaris est fidèle à ses origines japonaises! De nombreux équipements qui étaient auparavant en option sont maintenant de série: écran tactile, kit bluetooth, etc. On notera que la CMM a même opté pour une roue de secours «full size», autrement dit une véritable 5e roue, avec une jante alliage si la voiture en est équipée.
Quant au design, ce n’est pas la qualité principale de la Yaris. Elle ne cherche pas à sortir du lot mais au contraire à se fondre dans la masse. On note tout de même que des efforts ont été faits, notamment au niveau de la face avant, avec une calandre qui «respire mieux» et donne une allure plus virile à la voiture, ce qui devrait plaire à la clientèle masculine.
La nouvelle Yaris mise surtout sur sa fiabilité légendaire pour séduire la clientèle, sans oublier son prix de vente très bien positionné: à partir de 15.890 € en essence et 18.890 € en diesel, soit, à équipement équivalent, les mêmes tarifs que l’ancien modèle.
Il existe dans la gamme Toyota, un modèle en dessous de l’Aygo, la micro-citadine IQ, véritable copie de la Smart, stricte 2 places. Malheureusement, l’IQ n’est pas importée à La Réunion, pour des raisons de prix: la CMM n’arrive pas à descendre son tarif en dessous de celui de la Smart. Il y en a quand même deux exemplaires qui circulent sur notre île, importées par des particuliers.
