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Mis en ligne par
Ignace de Witte
le
4 mars 2008
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Volkswagen est entré sur le marché des SUV (Sport Utility Vehicle) avec le Touareg. Voici son petit frère: le Tiguan, qui tire son nom de la contraction de tigre et iguane. C’est un 4x4 on ne peut plus familial, qui permet à ceux qui n’y connaissent rien en pilotage tout-terrain de s’aventurer hors des sentiers battus sans risque, grâce au système 4motion.
C’est Toyota qui a lancé la mode des SUV, avec le Rav4, sans se douter qu’allait naître un tel engouement pour ce type de véhicule. Les SUV représentent aujourd’hui le segment de marché le plus dynamique en Europe: 130.000 véhicules en 1990, 435.000 en 2005 et 622.000 en 2010 (prévision). Aucun constructeur ne peut prendre le risque commercial de ne pas être présent sur ce créneau. Même Porsche s’y est mis, avec le Cayenne, même Peugeot et Citroën s’y mettent, avec le 4007 et le C-Crosser.
À la Réunion, les SUV représentent un marché d’environ 1500 unités, sur un marché total de 30.000 voitures neuves vendues chaque année, soit 5%. Contrairement à la métropole, ce n’est pas le Toyota Rav4 qui est en tête des ventes à la Réunion mais le Hyundaï Tucson: 304 exemplaires vendus en 2007, contre 252 pour le Rav4, 166 pour le Hyundaï Santa-Fe et 158 pour le Suzuki Vitara.
Volkswagen dispose sur ce marché du Touareg mais celui-ci est plutôt positionné «haut de gamme» , à partir de 56.100 €, et ne représente pas un gros volume de ventes. Avec le tout nouveau Tiguan, Volkswagen dispose d’un modèle qui peut effectivement changer la donne, d’autant plus qu’il est très bien positionné en termes de prix: à partir de 36.850 € clef en main en version diesel 2 litres TDI 140 CV, soit plus cher que le Tucson 4 roues motrices (2.0 CRDI 4WD: 31.990 €) mais quasiment au même prix que le Rav4 (GX 2.2 D4D: 36.740 €).
COTRANS, qui importe la marque VW à La Réunion, a organisé une séance d’essais pour la presse. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à sillonner les rues du chef-lieu et crapahuter au Colorado, histoire de tester l’engin sur son lieu de prédilection. Le Tiguan est en effet une voiture conçue pour un usage routier quotidien et un usage hors-piste occasionnel. Vu de l’extérieur, il est compact, ce qui est confirmé par la fiche technique: 4,43m de long, 1,81m de large et 1,67m de haut. La ligne est typiquement VW: sobre, harmonieuse, sans fioritures. C’est son côté iguane: il se fond dans le paysage! Dès que l’on pénètre dans l’habitacle de la version luxe, on découvre des matériaux de qualité, une finition exemplaire et des aménagements intelligents. Idem sur les autres versions, sauf que le cuir cède alors la place à du tissus et qu’il y a quelques équipements en moins: toit ouvrant panoramique, calandre chromée, etc.
Mais même en version de base (Confort), l’équipement de série est très complet, avec les jantes alliage, la climatisation, les rétroviseurs électriques, la transmission 4Motion (alors que le Tucson de base, celui à 29.990 €, est un 2x4), etc. sans oublier la banquette arrière coulissante, qui permet de modifier l’espace réservé au coffre et aux passagers arrières. Nous avons particulièrement apprécié que le Tiguan, même en version de base, dispose non seulement de l’ABS et de l’ASR (l’ESP de VW), mais également de l’autohold, un système anti-recul, qui permet de démarrer en côte sans devoir jouer du frein à main.
Car c’est bien là l’atout majeur de ce Tiguan: ses aides électroniques multiples en font un engin avec lequel n’importe qui peut se lancer en dehors des chemins battus, sans risque, même avec les pneus route d’origine. Un exemple: une bosse de terre bien détrempée par plusieurs jours de pluie. Si on la prend de face, on va rester à cheval dessus et il faut donc la prendre de biais, afin que les roues passent une à une. Évidemment, dans ce cas de figure, à un moment, la voiture repose sur ses deux roues arrières et une roue avant, l’autre roue avant étant en l’air, et le moment d’après elle est sur ses deux roues avant et une roue arrière, l’autre roue arrière étant en l’air.
Mine de rien, cela exige une gestion de la motricité extrêmement fine, entre l’essieu avant et arrière et entre les roues droite et gauche, ce que réussit parfaitement le système 4motion de VW. Ceux qui achèteront le Tiguan se retrouveront rarement dans cette situation mais ils seront rassurés de savoir que si c’est le cas ils s’en sortiront avec l’agilité d’un félin: c’est le côté Tigre du Tiguan!
