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Ignace de Witte 12 septembre 2025
Le C3 Aircross de 2ème génération a été présenté à la presse réunionnaise au domaine des Palmiers à Saint-Paul. Il évolue esthétiquement, il a moins de rondeurs, il est plus carré, il adopte surtout des dimensions plus généreuses, sans oublier de nouvelles motorisations. Fini le diesel, uniquement de l’électrique, de l’essence et de la micro-hybride (48 volts).
Petit rappel historique. La 1ère fois que Citroën a utilisé le nom «Aircross» c’était en 2010 au Brésil, pour désigner son monospace C3 Picasso produit et commercialisé en Amérique du Sud (usine Citroën de Porto Real). En Europe, Citroën a utilisé le nom Aircross en 2012 pour désigner une C4 Aircross conçue en collaboration avec Mitsubishi, qui adoptait les codes esthétiques des SUV (barres de toit, protection de passage de roue en plastique, etc.) avec une intéressante version 4 roues motrices, mais avec malheureusement un design un peu trop banal. Ce C4 Aircross n’a pas trouvé son public et sa fabrication a cessé en 2015.
Comme le marché B-SUV est très apprécié par la clientèle, Citroën s’est (re)mis au travail et a planché sur un SUV plus audacieux, plus Citroën. Un concept-car C-Aircross a été présenté au public et l’accueil étant très positif, le constructeur a présenté en première mondiale au salon de Francfort 2017 le C3 Aircross, très proche du concept-car. Il est arrivé à La Réunion en mars 2018 et il a cette fois-ci trouvé son public. Après 6 ans de bons et loyaux services (et un facelift en 2021), la 1ère génération de C3 Aircross a cédé la place à une deuxième génération le 18 avril 2024, améliorée sur tous les points. C’est cette voiture qui vient d’être présentée à la presse réunionnaise et qui est immédiatement disponible en concession.
Julien Hoarau (directeur des marques Citroën, Jeep et Leapmotor chez CFAO Motors Réunion) et Charlotte Bracq (direction marketing & Communication) insistent pour dire c’est un véhicule du segment B-SUV mais il vient titiller le segment supérieur (C-SUV), c’est le plus grand de son segment (6 cm plus long qu’un Duster), à tel point qu’il propose même l’option 7 places (uniquement en essence et hybride, pas en électrique).
Alors oui, la 3e rangée, ce sont plutôt des strapontins pour enfants, cela oblige la banquette d’être avancée de 65 mm (moins de place pour les jambes pour les passagers de la 2e rangée) et il ne reste presque plus de coffre (40 litres). Mais cette option est très recherchée par les familles nombreuses, surtout à ce tarif. Et pour le rangement, d’une part, les sièges 6 et 7 sont escamotables dans le plancher si on ne s’en sert pas, et on retrouve alors 460 litres de rangement. D’autre part, les barres de toit permettent de fixer un coffre de toit de 300 à 500 litres (suite du texte après les photos).
Photos © vroum.info
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Outre son option 7 places, l’autre caractéristique du C3 Aircross qui va faire son succès : il est disponible en motorisation essence «à partir de» 26.900 € et même 23.990 € pour le lancement (jusqu’en novembre 2025). L’entrée de gamme (finition You) est là pour pouvoir proposer le tarif le plus bas mais l’essentiel des ventes se fera certainement sur les finitions «Plus» et «Max», les clients pouvant difficilement se passer des équipements supplémentaires (jantes alliage, caméra de recul, projecteurs à leds, écran 10,25 pouces, recharge téléphone par induction, sièges matelassés; barres de toit, etc.) qui rendent le C3 Aircross plus désirable.
Et moyennant 1250 €, on peut prolonger la garantie constructeur de 2 ans à 8 ans. Et cette extension de garantie est cessible, concrètement, si vous vendez votre voiture au bout de 5 ans, le nouvel acquéreur bénéficie encore de 3 ans de garantie constructeur. Conseil de vroum.info : si vous voulez revendre votre voiture électrique à un prix correct dans 5 ans, c’est un investissement que vous ne regretterez pas. Avec tous ces atouts, CFAO Motors espère en écouler entre 35 et 50 unités par mois, contre 25-30 pour l’ancienne génération.
Notre essai de la nouvelle C3 Aircross, en motorisation électrique et batterie de 44 kWh (300 km d’autonomie), nous a permis de vérifier que le ramage valait le plumage. La suspension à butées hydrauliques progressives, qui ne nous avait pas totalement convaincu lors de l’essai de la 1ère génération, a été retravaillée et elle apporte maintenant un réel confort supplémentaire, que l’on ressent tout de suite, les bosses et les gendarmes couchés sont effacés de façon souple et confortable, un vrai régal, surtout avec les sièges matelassés de la finition Max. Il n’y a qu’un Range Rover avec une suspension pneumatique qui fait mieux !
L’agencement intérieur, repris du nouveau C3, est toujours aussi plaisant à utiliser, notamment le «Head-up Display», ce bandeau digital à la jonction du tableau de bord et du pare-brise qui affiche les informations essentielles à la conduite : vitesse, autonomie, lecture des panneaux. Le «Head-up Display» est différent du «i-cockpit» de Peugeot mais se lit lui aussi par dessus le volant, avec une casquette qui le préserve parfaitement des reflets du soleil. C’est beaucoup plus lisible que le dispositif d’affichage «tête haute» avec les informations qui s’affichaient sur le pare-brise du C3 Aircross de 1ère génération.
Les sièges avant sont moelleux à souhait, et à l’arrière, on est un peu surpris par le plancher surélevé, nécessaire pour loger la batterie sous la voiture et conserver une bonne garde-au-sol de 19,5 cm (contre 20 cm pour les versions essence et hybride), mais le confort est tout aussi satisfaisant, avec beaucoup de place, même pour les plus grands. Par contre, la banquette n’est plus coulissante.
Avec ses 113 ch, le moteur électrique ne vous fera pas signer le meilleur chrono au Tour Auto mais dispose d’une puissance suffisante pour un usage courant. Les 124,5 Nm de couple sont présents, mais arrivent progressivement, en raison apparemment d’un réglage de l’ESP (contrôle de traction) très «père de famille». Concrètement, il est impossible de faire crisser les pneus au démarrage, même en accélérant brutalement pied au plancher. Citroën vous aide ainsi à économiser les pneus et être un «bon père de famille». La contrepartie est un chrono moyen au 0-100 km/h de 12,9 sec. Si vous voulez plus de peps, il vous faudra vous tourner vers la motorisation hybride, qui offre un meilleur rapport poids/puissance (145 ch pour 1348 kg, soit 156 kg de moins que l’électrique). Mais même en version électrique le C3 Aircross est très agréable à conduire, en ville et sur route, il est bien équipé, surtout en finition haute Max, qui a même la commande vocale. Petit détail surprenant : la clef de contact/démarrage à l’ancienne, avec un bon vieux Neiman sur la colonne de direction. Ce détail va finalement bien avec le nouveau logo de la marque, qui est lui aussi inspiré du passé de Citroën.
![]() C3 Aircross |
Essence | Micro hybride | électrique | |
---|---|---|---|---|
Longueur | 4395 mm | |||
Largeur | 1850 mm (caisse) 2020 mm (avec rétroviseurs) | |||
Hauteur | 1660 mm (1633 mm sans les rails de toit) | |||
Empattement | 2670 mm | |||
Poids à vide DIN | 1237 kg | 1348 kg | 1504 kg | ? |
Fabrication | Usine Citroën de Trnava, Slovaquie ![]() | |||
Moteur thermique | ||||
Type | 3 cylindres Essence 1.2 PureTech à chaîne ! | |||
Cylindrée | 1199 cc | |||
Puissance | 100 ch (74 kW) | 136 ch (100 kW) | ||
Couple | 105 Nm | 230 Nm | ||
Réservoir | 44 litres | |||
Moteur électrique | ||||
Puissance | 28 ch (21 kW) | 113 ch (83 kW) | ||
Couple | 55 Nm | 124,5 Nm | ||
Batterie | 0,89 kWh (0,439 kWh net) | 44 kWh (42 kWh net) | 54 kWh | |
Moteurs thermique + électrique | ||||
Puissance totale | 100 ch (74 kW) | 145 ch (107 kW) | 113 ch (83 kW) | |
Couple total | 205 Nm | 230 Nm | 124 Nm | |
Boîte de vitesses | Manuelle 6 rapports | Automatique 6 rapports E-DCT | 1 seul rapport | |
Performances | ||||
Vitesse maximale | 179 km/h | 197 km/h | 143 km/h | ? |
0-100 km/h | 19,5 sec | 8,8 sec | 12,9 sec | ? |
émissions de CO2 | 135 g/km | 120 g/km | zéro émission |
Pour l’anecdote, la mode des carrosseries bi-ton n’est pas une nouveauté chez Citroën, cela a commencé avec la DS, grande attraction du Salon de Paris de 1955. Son toit, en polyesther renforcé de fibre de verre, était le plus souvent d’une couleur différente de la carrosserie, jusqu’à la fin de sa production, en 1975.
Relire ici notre essai du C3 Aircross de 1ère génération (2018)