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Ignace de Witte le 24 juin 2019
(dernière modification le 19 août 2025)
Green Mobility Energy OI est une entreprise spécialisée dans les véhicules électriques, allant de cette e-Mehari qui était exposée au salon Motor Expo 2019, à la Tesla, en passant par la Renault Zoe, sans oublier vélos, motos et scooters.
On doit cette e-Mehari à Rodolphe Bourdiel, dont l’entreprise ML (Méhari Loisirs) est spécialisée dans la restauration des 2CV et Méhari depuis 1989. En 2010, il a le projet de se lancer dans la fabrication de voitures neuves et électriques, sur une base esthétique immédiatement identifiable et au fort potentiel de sympathie. Cet ambitieux projet (e-story) voit le jour en 2016, et, avec l’aide de nouveaux associés, une nouvelle structure est créée pour s’y consacrer entièrement, eClassic Cars, dont Rodolphe est le 1erprésident (2016-2020). De son côté, ML continue son activité de restauration et vente de pièces détachées pour les 2CV et Méhari thermiques.
Pour des raisons financières, la e-Mehari est homologuée en catégorie «quadricycle lourd», ce qui ne pose pas franchement de problème, le véhicule étant ultra-léger de par sa construction tubulaire recouverte de panneaux en plastique ABS (traité contre les UV), d’autant plus que les batteries ne sont pas prises en compte pour la limite de poids de 450kg. L’avantage est aussi de pouvoir se conduire dès 16 ans avec un simple permis B1.
Photos © vroum.info
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La législation française impose une motorisation de 15 kW au maximum et une vitesse maximum limitée à 80 km/h, ce qui fait que la e-Mehari n’est pas autorisée à prendre l’autoroute, un moindre mal quand on sait qu’il n’y a pas d’autoroute à La Réunion !
La e-Méhari est livrée de série avec une batterie lithium-fer-phospphate (lifepo4) de 10 kWh permettant de parcourir 100km avant de devoir se recharger. Pour information, en moyenne, on roule 80 km par jour. Cette «petite» batterie est donc cohérente avec un trajet quotidien. Une simple prise domestique 16A lui suffit pour se recharger en 7 heures avec le chargeur 20A de série. Avec le chargeur 40A (option) et une prise 32A, on diminue le temps par deux: 3h30.
En option, on peut disposer d’une batterie de 13,5 kWh, relevant l’autonomie à 130 km, pour juste un peu plus de temps de charge (4h15 en 20A et 8h30 en 40A).
En ordre de marche (avec donc la batterie), la e-Mehari accuse 590 kg sur la balance, ce qui explique sa relative nervosité malgré son petit moteur. Ce moteur est accouplé à un réducteur silencieux (pignons à taille hélicoïdale). Pas de boîte de vitesses, les 87 Nm de couple du moteur électrique font qu’on s’en passe très bien. Pour respecter la limite de poids, et conserver l’esprit de la «vraie», la e-Mehari n’offre aucun des éléments de confort et même de sécurité habituels: pas de clim, pas d’airbag, etc. seules concessions à la modernité: un compteur digital et la direction assitée, électrique bien sûr.
En métropole, la e-Mehari est une «voiture de plage» car elle n’est pas beaucoup protégée des intempéries. Mais à La Réunion, c’est le véhicule idéal, si on accepte d’adapter son mode de vie à son autonomie, si on est fan des années 70!