Mis en ligne par
Ignace de Witte
le
4 novembre 2011
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La version précédente avait permis à COTRANS d’offrir à la clientèle branchée 4x4 une alternative intéressante aux véhicules asiatiques genre Toyota Rav 4, Nissan Qashqai et autres Hyundaï Tucson. La nouvelle Jeep Compass enfonce le clou : pour un prix toujours aussi canon, on peut s’offrir la marque historique au lieu d’une pâle copie. Le nouveau Compass a évolué en esthétique et en agrément de conduite.
Jeep, c’est avant tout le mythique 4x4 du débarquement de Normandie, qui n’a jamais cessé d’évoluer depuis 70 ans et dont nous avons eu l’immense plaisir d’essayer la toute dernière version récemment. Le Wrangler est un 4x4 de franchissement pur et dur, avec des ponts avant et arrière rigides et un châssis échelle indestructible. Mais Jeep, c’est aussi des véhicules plus confortables et plus routiers, à l’exemple du Grand Cherokee, référence du segment.
Entre les deux, il y a plusieurs modèles de Jeep, dont le Compass, qui a pour autre qualité, grâce à un euro fort face au dollar, d’être commercialisé à La Réunion à un prix défiant toute concurrence à ce niveau de qualité: à partir de 34.000 € (version 2x4)! La version 70e anniversaire que COTRANS nous a confiée pour notre essai est affichée à 42.000 €, en raison d’une motorisation plus musclée (163 chevaux au lieu de 136), une transmission intégrale permanente et un équipement très luxueux qui n’a rien à envier à son grand frère le Grand Cherokee. D’ailleurs, c’est bien simple: le Compass 70e anniversaire, c’est un petit Grand Cherokee!
Le Compass, nous avions déjà eu l’occasion de l’essayer il y a quelques années. Nous avions découvert et apprécié un véhicule bourré de qualités, moins rustique et plus confortable sur la route et en ville que le Wrangler et par conséquent mieux adapté à une utilisation quotidienne. Le Compass, construit sur la même plate-forme que le Dodge Caliber, est le premier modèle Jeep à 4 roues indépendantes, gage d’une bonne tenue de route. Comme toutes les voitures américaines, les dimensions intérieures sont généreuses et ceux qui sont taillés comme John Wayne ne s’y sentent pas à l’étroit!
La nouvelle version, qui coïncide avec le 70e anniversaire de Jeep, se démarque par une face avant totalement nouvelle: la calandre et le bouclier ont pris des rondeurs et les mythiques phares ronds ont laissé la place à des blocs optiques inspirés du Grand Cherokee. Rassurez-vous, la calandre arbore toujours les 7 fentes verticales, symbole de la marque! Mais le message est clair: le nouveau Compass se rapproche du Grand Cherokee.
Cette version 70e anniversary bénéficie de très belles jantes de 18 pouces chaussées de Continental 215/55/18.
Autre évolution notable: sous le capot, on découvre un tout nouveau bloc moteur d’origine Mercedes. C’est un 4 cylindres turbo-diesel de 2,2 litres de cylindrée, aux normes Euro V, qui développe 136 CV en version 2x4 et 163 chevaux en version 4x4. Il remplace avantageusement le bloc 140 chevaux d’origine VW de la précédente génération. Grâce à sa boîte manuelle à 6 rapports bien étagés, le nouveau Compass passe haut la main le test de la 4 voies du Tampon: il grimpe à 110 km/h sur le dernier rapport, sans montrer le moindre essoufflement.
À l’intérieur, on retrouve l’ambiance «made in the USA», avec beaucoup d’espace et, en ce qui concerne la version 70e anniversary de notre essai, une pléthore d’équipements, à faire pâlir de jalousie une japonaise: assistance au démarrage en côte, direction assistée asservie à la vitesse, régulateur de vitesse au volant, contrôle de la pression des pneus, volant multifonctions, très belle sellerie cuir gris foncé avec liserés marrons et logo «70e anniversary», sièges avant à réglage électrique et chauffants, tapis de sol spécifiques, système audio à 8 haut-parleurs, GPS de série avec écran tactile servant également à l’auto-radio-lecteur de CD et au kit bluetooth, commandes vocales, etc. Il ne lui manque en fait, à notre humble avis, que le réglage en profondeur du volant pour être vraiment au top.
Petite touche «beach-boy» : le dossier du siège passager avant est rabattable à plat, ce qui autorise le transport, par exemple, d’un long board, il y a un caisson de basses dans le coffre arrière et deux haut-parleurs orientables dans le hayon, pour un picrique d’enfer!
En ville, le Compass s’avère très maniable et la visibilité vers l’arrière est correcte de sorte que nous n’avons pas ressenti de gêne due à l’absence de radar de recul. Sur route, la BVM 6 permet d’être toujours dans les tours et de conserver une vitesse soutenue. Si on aborde une pente de garage un peu abrupte sous la pluie ou un chemin défoncé dans les hauts, il suffit d’actionner le bouton «4WD lock» situé entre les sièges (blocage de différentiel central) pour évoluer en toute sérénité. Bref, le Compass est à l’aise partout. Et il ne vous fera pas honte si vous emmenez votre fille avec sa belle robe de mariée à l’hôtel de ville! Comme c’est un Jeep, c’est un véhicule attachant.
Le nouveau Compass existe maintenant aussi en version 2x4 (traction avant), ce qui permet à COTRANS de l’afficher à partir de 34.000 €
