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Mis en ligne par
Ignace de Witte
le
4 août 2017
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Quatre roues motrices pour transmettre la puissance au sol, un gros turbo pour sortir 310 chevaux du moteur (contre 245 pour la GTi), des freins tellement énormes que les roues de 18 pouces passent tout juste, tout ça sous une robe d’une belle sobriété!
Nous ne sommes pas aux USA et il n’est pas toujours bien vu d’afficher ici sa réussite. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette Golf n’attire pas l’attention: un design sobre, aucun accessoire voyant (aileron, prise d’air de capot, etc.), des coloris passe-partout… bref, au premier coup d’œil, rien ne distingue fondamentalement cette Golf R d’une Golf diesel en version utilitaire!
Mais sur la piste, elle s’amuse avec les Ford Focus RS, Subaru WRX STI et surtout l’Audi S3, dont elle partage le moteur, la boîte de vitesses et la transmission!
La Golf R est une vraie pistarde, à condition de mettre le sélecteur en mode «race». En mode «éco» ou «confort», c’est une gentille familiale qui accueille très confortablement 5 adultes, avec banquette arrière rabattable et tous les équipements modernes auxquels on a droit quand on signe un chèque de 58.000 €: pas moins de 16 aides à la conduite au total!
Le plus visible est le bloc compteurs entièrement digital, ce qui permet de choisir entre plusieurs affichages. On peut même avoir, entre le compteur de vitesse et le compte-tours, la carte du GPS! Par contre, attention: il semble que La Réunion évolue plus vite que la mise à jour de la cartographie et il y a quelques petites erreurs, comme des rues dont le sens unique a changé. Il faut donc considérer le GPS pour ce qu’il est: une aide à la conduite, pas un logiciel de conduite de voiture autonome!
En tous cas, la R étant le modèle le plus prestigieux de toute la gamme Volkswagen, la clientèle est particulièrement choyée, peut-être plus que chez une marque concurrente. La liste des équipements est impressionnante, mais chacun d’eux est également de très grande qualité.
Le sélecteur de mode de conduite par exemple en propose quatre qui sont réellement différents: enclenchez le mode «race» et vous entendrez directement l’échappement changer de sonorité (ouverture d’un clapet) et sentirez les commandes devenir plus réactives. La caméra de recul (cachée dans le logo VW) offre une qualité d’image exceptionnelle. Les clignotants arrière sont à LED et à défilement: magnifique!
Elle a le plumage, mais aussi le ramage! N’ayant pas pu accéder à un circuit lors de notre essai, nous n’avons pas poussé la R dans ses derniers retranchements, mais sur les petites routes des hauts, elle est absolument géniale; dans la montée, elle vous catapulte de façon élastique d’un virage à l’autre. Par contre, il manque un filet pour immobiliser les objets que l’on place dans le coffre…
Dans la descente, nous avons été particulièrement surpris par la puissance du freinage. La voiture pèse 1.430kg à vide, ce qui est un bon chiffre compte tenu de la liste des équipements, et elle freine divinement. Sur l’écran central, on peut afficher les «g», la pression du turbo et la puissance utilisée.
Sur la quatre voies, la pistarde se métamorphose en berline familiale et silencieuse. À noter que les vitres arrière sont fixes, ce qui n’est pas un problème, au contraire, quand on a de jeunes enfants! à propos, l’accès aux trois places arrière est très facile, la manette placée sur le dossier des sièges avant se manœuvre simplement, et le tunnel central ne gêne pas.
Quand il achète une Golf, le client s’attend à un haut niveau de qualité, il est très exigeant: il ne sera pas déçu. Et si c’est un chef d’entreprise qui veut rester discret, avec la R, il sera comblé, car vis-à-vis du comptable et des salariés, cela reste une Golf. Certains clients demandent d’ailleurs d’enlever les badges R, pour encore plus de discrétion.
