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Mis en ligne par Ignace de Witte le 11 avril 2022

Peugeot 308 III (P51) essai de la version hybride rechargeable 225 ch

Qui a les dents longues?

Qui a les dents qui rayent le parquet: les pensionnaires de Croc Parc à l’Étang-Salé ou la nouvelle 308 avec ses feux de jour en forme de crocs ? La nouvelle 308 est la première à arborer le nouveau blason de la marque: sur la calandre, sur la malle arrière, au niveau des moyeux des roues et du volant, bref, partout et même sur les ailes ! Ce nouveau logo, combiné avec de nouvelles teintes de carrosserie (vert olivine, bleu vertigo), intrigue d’ailleurs certains passants, qui demandent: «C’est une Peugeot?» Oui Monsieur, c’est la nouvelle 308, avec le nouveau logo Peugeot !

La 308 atteint 4m36, soit 11 cm de plus. La longueur supplémentaire profite à la ligne générale, avec un capot moteur plus long de 10 cm. La ligne générale est musclée: c’est pas un chaton, c’est bien une lionne !Le profil rappelle. L’empattement a lui aussi augmenté, de 55 mm, et il y a maintenant un peu plus d’espace aux places arrières, car les passages des roues sont repoussés vers le coffre. Celui-ci n’a perdu que quelques litres dans l’opération et offre maintenant 412 litres de capacité en motorisation thermique et 361 litres en motorisation hybride, qui est celle de notre essai.

Tout le monde adore les feux de jour en forme de crocs. Mais, personnellement, j’aime encore plus les feux arrières, les stops et clignotants en formes de coups de griffes, et surtout les feux de recul et les anti-brouillards arrières détachés et placés en bas du bouclier.

Photos © vroum.info
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Dans l’habitacle aussi, la 308 a évolué. La qualité des matériaux et l’assemblage sont irréprochables, le design est très réussi, on frôle le premium, avec une mention spéciale pour l’écran multifonctions de 10 pouces et surtout sa rampe de touches tactiles (i-toogles) placée juste en dessous, qui facilite grandement la navigation entre les menus. En tous cas, la VW Golf n’a plus de leçon à donner !

Affichage holographique

Le i-cockpit (qui est toujours à ce jour une exclusivité Peugeot) a maintenant un affichage holographique, du moins sur les plus hautes finitions (qui ont la priorité dans un contexte de pénurie mondiale des semi-conducteurs). Concrètement, le compteur affiche des informations au 1^er plan, au 2^e plan et au 3^e plan, il suffit de légèrement bouger la tête pour voir que «ça bouge», comme une photo avec un effet 3D sur son smartphone ou… comme sur les anciens compteurs à aiguilles !

Pour améliorer la visibilité du i-Cockpit, le volant est toujours aussi petit, avec deux méplats, dessus et dessous, et l’amplitude du réglage en hauteur est limitée.

Les sièges sont très confortables, avec une ergonomie étudiée, celui du conducteur a un réglage électrique, avec la possibilité de programmer qu’il recule à fond pour faciliter la montée et la descente du véhicule.

La version hybride de notre essai reprend une motorisation que l’on trouve déjà sur la 3008, à savoir un bloc 4 cylindres essence PureTech développant 180 ch, avec un moteur électrique de 110 ch inséré au niveau de la boîte de vitesses (EAT 8) et une batterie rechargeable de 12,44 kWh logée dans le coffre. On obtient en cumulé 225 chevaux, tous galopant sur le train avant: si vous accélérez un peu fort au démarrage, c’est sûr, les pneus vont crisser !

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La version hybride 225 ch doit mettre en mouvement 342 kg de plus par rapport à la version essence (PureTech 130) et 272 kg de plus que la version diesel (Blue HDi 130) mais elle signe quand même le meilleur chrono des trois sur le 0 à 100 km/h: 7,5 sec (contre 9,7 sec et 10,6 sec). Les versions thermiques font valoir un autre atout: elles sont beaucoup moins chères à l’achat.

Le toucher de route est 100% Peugeot, toujours un délice, même avec le tout petit volant. Si vous avez une drôle de sensation, comme si un aimant agissait sur le volant, c’est simplement l’aide au maintien dans la voie qui agit. Car la motorisation hybride n’est disponible qu’en finition haute GT et dispose de série de toutes les aides à la conduite.

Même avec les jantes de 18 pouces et des pneus taille basse (finition GT), la suspension est parfaite et comme l’insonorisation filtre bien les bruits de roulage, on roule en ayant l’impression que les routes réunionnaises ont été refaites !

La voiture démarre systématiquement en mode hybride et il faut à chaque fois enclencher le mode sport si on souhaite la cavalerie de 225 chevaux au grand complet. Mais ce n’est pas dérangeant: la 308 sait sortir les griffes s’il le faut mais elle est tellement agréable en mode patte de velours. Un peu comme le crocodile: endormi mais capable d’une accélération foudroyante pour surprendre sa proie ! À l’inverse, au quotidien, on enclenche rarement le mode électrique seul, qui offre pourtant une autonomie intéressante de plus de 50 km.

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En tous cas, avec cette nouvelle 308, Peugeot a incontestablement franchi un nouveau pallier et n’a absolument pas à rougir face à une Golf, que ce soit pour l’esthétique et la finition, et elle a de très beaux feux arrières à lui montrer sur la route.

Le groupe Caillé a articulé la gamme Réunion pour satisfaire une large clientèle, depuis les «roulent toujours» qui ne jurent que par le diesel (toujours avantageux à La Réunion), jusqu’à ceux qui se soucient du futur de la planète et sont prêts à payer un peu plus cher pour rouler en hybride, en passant par les pragmatiques qui ont calculé que pour leur utilisation, un 3 cylindres essence de 130 ch est largement suffisant et assez économe.

Ces trois modèles actuellement disponibles à la Réunion seront rejoint en 2023 par une version 100% électrique, qui a l’ambition de concurrencer la TM3 (Tesla Model 3). En revanche, pas de GTi prévue.

À l’heure où il faut défendre l’industrie française, il est bon de souligner que la nouvelle 308 est bien fabriquée en France: à Mulhouse.

Lire ici la présentation officielle à La Réunion de la nouvelle Peugeot 308, avec des informations complémentaires

 

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