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Mis en ligne par Ignace de Witte le 5 mai 2022

Coupé BMW Série 2 de 2^e génération (G42)

Le 6 en ligne ultime

Nous avions essayé la Série 2 première génération (F22) en 2014, en Allemagne, grâce à Leal Réunion. Fidèle à son tempo, le constructeur allemand a sorti la deuxième génération (G42) très exactement 7 ans plus tard: elle a fait ses premiers tours de roues en public le 8 juillet 2021 au «Festival of Speed» de Goodwood. C’est cette voiture qui vient d’arriver en concession chez Leal Réunion. Elle comporte beaucoup d’évolutions, visibles et moins visibles, voire surprenantes, comme son lieu de production: l’usine de San Luis Potosi (Mexique), qui produisait déjà la Série 3 (G20) et où BMW a investi en 2019 des millions de dollars pour la doter d’équipements ultra-modernes en vue de sa montée en puissance.

Petit rappel historique: BMW déclinait auparavant les Séries 1 et 3 en deux carrosseries: coupé et berline. BMW a ensuite choisi en 2013-2014 de créer les Séries 2 et 4, pour désigner les coupés (2 portes 4 places), et réserver dorénavant l’appellation Séries 1 et 3 aux berlines (4 portes 5 places).

Le design de la nouvelle Série 2 (G42) est signé Josée Casas, un jeune Mexicain qui après être passé rapidement chez Honda, Volvo, Bertone, Pininfarina, etc. est maintenant senior designer chez BMW, à Munich. Il a fait évolué la Série 2 tout en finesse. Elle est plus longue que l’ancienne de 105 mm, plus large de 64 mm et plus basse de 28 mm. L’empattement est aussi plus long (+51 mm), les voies avant et arrières ont été élargies (+54 mm à l’avant et +31 mm à l’arrière), les ailes ont suivi le mouvement, pour accueillir de grosses roues de 18, 19 voire 20 pouces (en option). Les bas-de-caisse saillants soulignent l’élargissement. Le capot (en aluminium) se distingue par un bossage imposant, baptisé «power dome», repris de la M4 de 2014 (F82) pour suggérer qu’il y a un très gros moteur dessous.

Photos © vroum.info
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)

Le dessin de la calandre de la nouvelle Série 2 est plus conventionnel que certaines que l’on a vues récemment. Mais elle est plus high-tech. Dans un premier temps, souvenez-vous, BMW a placé des volets électriques derrière les fentes de ses calandres, des volets qui s’ouvrent et se ferment (comme des nacos) pour faire baisser la température sous le capot en ville, ou au contraire améliorer l’aérodynamisme à haute vitesse. Maintenant, ce sont directement les volets électriques qui forment directement la calandre.

«Pour causer, tu cause, mais pour oser, tu ose?» (réplique culte du film «Full Metal Jacket» de Stanley Kubrick). Cette nouvelle Série 2 G42 a un look sportif et ce n’est pas seulement pour la frime. D’abord, c’est une propulsion, ou une intégrale (mais qui donne la priorité à la propulsion). Ensuite, elle a bien un 3 litres essence 6 cylindres en ligne sous le capot (sur la version M240i). Il développe 374 ch (275 kW) et 500 Nm de couple. Si ces chiffres vous sont familiers, c’est normal: BMW ne s’est pas embêté et a pris sur l’étagère le moteur de la 340i.

Cette Série 2 est effectivement plus proche de la Série 3 que de la Série 1, déjà, c’est une propulsion et pas une traction avant. Elle reprend par ailleurs le châssis de la Série 4 (train avant à double articulation et train arrière à 5 bras). La répartition 50-50 des masses entre les trains avant et arrière est respectée. Enfin, cette nouvelle Série 2 dispose d’un LSD… Je ne vous parle pas de cette substance hallucinogène prohibée depuis les années 70, ni de la chanson des Beatles (Lucy in the Sky with Diamonds), LSD est ici l’abréviation de Limited Slip Differential, en français différentiel à glissement limité.

Photos © vroum.info
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Évidemment, pour toucher une clientèle plus large, en proposant un tarif «à partir de» 49.900 €, la nouvelle Série 2 est également disponible avec un 4 cylindres, essence ou diesel. Les trois motorisations bénéficient d’origine de la boîte automatique Steptronic à 8 rapports, dont la gestion est absolument irréprochable, ce qui justifie l’abandon de la boîte manuelle. Cette boîte automatique, équipée du «launch control», permet à la M240i xDrive de passer de 0 à 100 km/h en 4,3 sec, soit exactement le même chrono que la M2.

Si la 220d (diesel) accélère plus fort que la 220i (essence), c’est parce qu’elle est équipée d’une micro-hybridation 48 volts qui lui donne un petit coup de boost de 11 ch (8 kW) à l’accélération.

La nouvelle Série 2 bénéficie évidemment de toutes les avancées technologiques de ces 7 dernières années: elle est capable de se garer toute seule, de refaire le parcours en marche arrière, full leds à l’avant et à l’arrière, affichage tête haute couleur, mise à jour logicielle par internet, etc. Cerise on the cake: avec ses 390 litres de capacité, le coffre permet maintenant d’emporter non pas un mais deux sacs de golf!

Nous avons titré «Le 6 en ligne ultime» parce que tout indique que BMW ne va plus développer de nouveaux moteurs thermiques, surtout des 6 en ligne. Donc, si votre cœur palpite aux bruits d’échappement, ne traînez pas trop: cette M240i est un des derniers feux d’une civilisation qui va s’éteindre.

 

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